Après les belles années 80 s'ensuivit une décennie en pleine récession. Le marché immobilier s'effondre, les taux d'intérêts grimpent en flèche et de nombreuses entreprises font faillite. Toute la Suède était en crise et Konga ne fit pas exception.
Les trois années suivants leur première commande, Stig et Paul Haglund coulaient des jours heureux dans leur atelier mécanique à Konga. Konga Mekaniska s’était imposé sur le marché en tant que sous-traitant qualifié et les affaires étaient florissantes.
Lorsque la crise démarra, ils perdirent 90% de leurs commandes. Leur plus gros client de l’époque passait habituellement commande pour 3 millions de couronnes suédoises par an. Ce montant tomba d’un coup à 300 000. Les temps étaient difficiles.
- Nous avions déjà des téléphones portables à l’époque. Nous sommes sortis sur le parking et avons essayé d’appeler au bureau pour voir si les téléphones fonctionnaient, tout était si calme, avait alors dit Paul Haglund, co-gérant.
Mais il aurait été probablement stupide de baisser les bras sans avoir tout essayé au préalable. Nous avons donc tenté un coup de poker chez Konga Mekaniska : nous avons chargé une sélection de chariots sur un semi-remorque, conduit jusqu’à un studio photo à Tingsryd pour ensuite aller faire du porte-à-porte, les photos en main.